BOURQUARD Armand |
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Né le 19 novembre 1909 à Vézelois (90) Grade : sergent-chef Bataillon Mulhouse Commando Belfort |
Le 21 octobre 1930, il est incorporé pour effectuer son service militaire à Belfort au 188ème régiment d'artillerie lourde. Il est libéré de ses obligations militaires le 11 octobre 1931 avec le grade de brigadier. Versé dans la réserve, il est nommé au grade de maréchal des logis le 15 octobre 1931. |
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Suite aux envies d'expansion de l'Allemagne et à la crise des Sudètes, la France mobilise une première fois en 1938. |
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Juin 1940 la guerre éclaire est lancée et la vague allemande pénètre sur le territoire français sans rencontrer trop de résistance. Devant l'avancée de l'ennemi, la compagnie de mon grand-père n'est pas prise dans l'étau allemand mais recule jusqu'à la frontière Suisse, dans le secteur de Maiche. La troupe passe la frontière en laissant armes et munitions à l'armée helvétique le 19 juin 1940. |
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Arrivés sur le territoire suisse, tous ces hommes sont fait prisonniers et internés dans différents camps. Mon grand-père est pour sa part envoyé dans un camp situé à Grafenried au sud de Soloturm. Refusant cet internement, il s'évade avec un camarade. Il remonte en direction du Territoire de Belfort en passant par St Ursanne. Sous le nez des sentinelles endormies, il passe la frontière en traversant le Doubs. Il rejoint enfin son village, Vézelois. Je ne sais pas combien de temps a duré ce périple qui représente plus de 120km à pied, réalisés principalement de nuit. |
Dés son retour au village, il n'accepte pas l'occupation Allemande et rejoint très vite le groupe de résistants formé autour du commandant Comte. Il participe à plusieurs actions dans le département : récupération d'armes et de munitions, renseignements, sabotages sur les lignes téléphoniques et sur le canal du Rhône au Rhin. |
En 1943, le mouvement du commandant Comte a pris de l'ampleur, il a des têtes de pont dans tout le Territoire de Belfort et les départements limitrophes. Cette extension est certainement à l'origine des événements suivants : Par renseignement et certainement dénonciation, la police allemande ressert l'étau autour du commandant Comte et de son groupe. Le 27 novembre 1943, le village de Vézelois est encerclé par les policiers et soldats allemands. Méthodiquement tous les hommes sont rassemblés à la mairie du village dont le commandant Comte et mon grand père. Au moment d'embarquer dans les camions, mon grand-père réussi à se dissimuler et à se soustraire à la vigilance des gardiens. Les camions conduiront les hommes du village à la caserne Friedrich de Belfort. Un grand nombre d'entre eux seront libérés quelques jours plus tard, mais le commandant Comte lui n'aura pas cette chance. Certainement après de mauvais traitements, il sera transféré à Compiègne puis déporté dans le camp de le mort de Buchenwald. Il décédera vraisemblablement vers le 11 mars 1944 d'épuisement et de maladie. |
Régulièrement, les Allemands font de nouvelles descentes au village et mon grand-père se sent de plus en plus menacé. Il décide alors de quitter Vézelois pour rejoindre le Loir et Cher où il se fait embaucher comme ouvrier agricole, il tente alors de se faire oublier. Juin 1944 et l'avancée des troupes de libération sonne comme un appel, il s'engage dans l'action avec les FFI du Loir et Cher dans la section de Mer. |
Fin octobre, il doit lire sur un article de presse que la Brigade Alsace-Lorraine appelle à elle les hommes d'Alsace, de Lorraine et de Belfort, voulant libérer leurs départements. Il décide alors de quitter les FFI du loir et Cher et de rejoindre la Brigade à Cult où il est intégré au Commando Belfort. |
Avec son expérience et son grade, il a en charge l'instruction et le commandement d'un groupe de jeunes du Commando Belfort. Après une courte période d'entraînement, il reprend la route et participe aux combats du Sud Territoire de Belfort, puis à la campagne d'Alsace, à la défense de Strasbourg et à la garde du Rhin. A la dissolution de la Brigade Alsace-Lorraine, le 16 mars 1945 il intègre la 3ème ½ brigade de chasseurs à pied et poursuit en Allemagne jusqu'au bord du lac de Constance. Il quittera la vie militaire en novembre 1945. |
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De cette période, il ne faut pas oublier ma grand-mère qui est restée seule avec 5 enfants dans une maison occupée par l'armée allemande. |